Le président Idriss Déby a prononcé mardi un discours à l’occasion de son élévation à la dignité de Maréchal du Tchad. Il a dédié la consécration à la dignité de Maréchal à ses frères d’armes.
“Cette décision de notre Assemblée m’a ému au plus profond de moi. Cette émotion qui m’a saisi n’est liée ni à un sentiment de satisfaction personnelle ni à un assouvissement d’un quelconque glorieux personnel. C’est tout le contraire. Cette consécration n’est pas exclusivement celle du général d’armée Idriss Déby Itno que je suis, sinon je n’aurais pas été touché par cet honneur que me font les représentants du peuple”, a déclaré le président.
Le président a évoqué le “souvenir impérissable de (ses) frères d’armes” qui l’ont accompagné dans le champ de bataille. “Beaucoup y sont morts, d’autres en gardent des cicatrices physiques et psychologiques indélébiles. C’est pourquoi je voudrais avec une infinie émotion, dédier cette dignité suprême à mes frères d’armes, soldats, sous-officiers, officiers, à qui revient également le mérite des faits d’armes qui me vaut cette distinction”, a-t-il dit.
“L’intégrité territoriale, la paix, la stabilité et la dignité, la liberté ont été sauvés dans l’atrocité de ces combats”, a souligné Idriss Déby qui a fait observer une minute de silence à la mémoire des martyrs.
“C’est moi qui porte certes les attributs de maréchal mais je porte ces attributs pour eux tous, les morts comme les vivants, les actifs comme les retraités, les jeunes comme les moins jeunes (…) Il est bien vrai que l’élévation à la dignité de Maréchal est une distinction qui est associée bien sûr à des faits militaires. Néanmoins, je voudrais faire observer que la guerre ne mérite pas d’être honorée si elle n’était pas sous-tendue par des raisons légitimes que par des objectifs nobles”, a indiqué le chef de l’État.
D’après lui, toutes les batailles menées “ont toujours eu pour finalité la défense de l’intégrité territoriale de la patrie, la préservation de la stabilité et de la paix, ou la lutte pour la liberté, la sécurité et la justice. C’est grâce à ces héros de la liberté et de la sécurité qu’aujourd’hui l’opposition s’exprime à sa convenance, que la presse critique à sa guise, que les institutions démocratiques fonctionnent normalement et que les citoyens se prévalent des droits fondamentaux dont ils ont été privés avant le 1er décembre 1990.”